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Two people in love, alone,
isolated from the world, that's beautiful.

Son sourire ne se décollait pas de son visage. Cela lui faisait presque oublié la panique qui avait gagné la ville, ces derniers temps. Il lui semblait soudain qu’elle avait tout. Elle se sentait presque complète.  C’était une drôle de sensation.  Nous étions samedi ce qui faisait que Nikki n’avait nulle-part où aller. Aucun endroit où se trouver. Sa famille se réunissait exclusivement le dimanche. De fait, n’ayant rien de prévu, la jeune femme se décidait à aller courir au parc. A son retour et après une bonne douche bien méritée, la demoiselle s’affairait derrière les fourneaux. Nikki Baldwin adorait la pâtisserie mais détestait la cuisine. Elle s’activa faisant des cookies aux pépites de chocolat et morceaux de noisettes, des pancakes, du bacon, des œufs brouillés, des cupcakes avec du glaçage à la fraise et pleins de couleurs. La jeune femme alluma la machine à café puis fit bouillir de l’eau pour le thé. En un rien de temps, la cuisine s’était changée en ce qui commençait à ressembler à une boulangerie ou un salon de thé.  Elle sortit ses petits délices et les déposa sur un plateau qui se trouvait sur le plan de travail de la cuisine américaine. La brunette retira son tablier et ses gants. La belle envoya valser ses chaussures dans un coin du salon avant de dévaler le couloir un peu trop rapidement. Si bien que la conseillère manqua de se rétamer sur le sol juste à temps, elle s’était accrochée à la poignée de la chambre de Dave Sandberg. Ouvrant la porte, la brune se glissa dans son lit avant de se rapprocher de ce dernier. Déposant un baiser sur ses lèvres, la belle lui glissa un « Bon matin » à l’oreille avec un large sourire.  Le petit déjeuner était près s’il comptait dormir plus longtemps, c’était foutu pour lui.  She was in such a good mood and he was the reason why.  Elle ne lui laissait même pas le tenter de se réveiller le pauvre que déjà, elle venait l'embêter. Enfin, il devait avoir l'habitude tout de même depuis le temps qu'ils se connaissaient, Nikki avait toujours été comment dire... Sans gêne.  « J’ai fais le petit déjeuner... Je serais entrain de m'empiffrée. Tu ferais mieux de te dépêcher avant que je ne finisse tout.  », l'avertit la brunette avant de sortir de son lit pour retrouver de nouveau la cuisine. Oui, c'était plutôt une rapide et cela même de bon matin. La jeune femme déposa les différents gâteaux sur la table basse du salon puis les boissons.

   
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And as the world comes to an end
I'll be here to hold your hand

C’était bizarre. Le genre de bizarre qui était délicieux. Celui qui vous surprenait. Un bizarre qui semblait presque naturel. C’était déconcertant de se dire qu’elle pouvait dépasser les limites qui étaient autrefois dessinées entre eux. Ces limites qui les empêchaient de basculer de l’autre côté. Une légère vague d’hésitation l’avait prise lorsqu’il n’avait pas tout de suite réagit à son baiser… Et s’il avait changé d’avis ? Et si les paroles d’hier n’avaient été que du vent ? De son côté, la jeune femme n’avait jamais été aussi sûre de ses sentiments pour lui. Son regard lui arrachait toujours autant de battements désordonnés. Ses lèvres lui coupaient toujours autant le souffle. C’était tellement bien, simple et apaisant que cela lui semblait n’être qu’un rêve. Allait-elle se réveiller et retrouver sa solitude habituelle ? Nikki n’avait jamais eu de relations sérieuses à proprement parlées. Sa plus longue relation avait duré six mois. C’était pour cela que la demoiselle nageait en eau trouble. Pataugeant, ne sachant pas vraiment si son comportement était approprié ou non. Ne cherchant pas à trop réfléchir dès le matin, la brunette restait elle-même… Avec hésitation cela dit.  Comme par exemple, quand au choix de pâtisseries, il y en avait bien trop pour deux personnes. Ignorant ce dont il avait envie, la demoiselle s’était laissée emportée dans son passe-temps favori.  De toute façon, s’il en restait, la belle trouverait bien quelqu’un qui serait plus que ravit de les engloutir.  Dave ne tarda pas à la rejoindre.  Il s’assit puis se servit dans une des petites assiettes. « Qu'est-ce que tu as prévu de faire aujourd'hui ? », lui demanda le jeune homme.  Il venait de la devancer. Faisant mine de réfléchir la demoiselle s’assit en face de lui avant de se servir un cupcake. Avant de mordre dans ce dernier, la brune lâcha : « Je ne sais pas vraiment. Avais-tu quelque chose en tête ? » Son visage se rosit légèrement sous le regard du brun. Il la chamboulait totalement. Il lui donnait l’impression d’être de nouveau une adolescente.  C’était un peu comme si le monde autour d’eux avait cessé de tourner. Il n’y avait plus que lui… « C'est délicieux je vais définitivement m'y habituer. », la complimenta Dave. Un large sourire éclaira le visage de la conseillère municipale.  S’il continuait ainsi il allait la faire rougir. Déposant son regard dans le sien, la demoiselle rétorquait : « J’y compte bien. » avant d’ajouter : « Enfin, pas trop hein. Il ne faudrait pas qu’on devienne deux obèses, tout de même. Sinon, thé ou café, Dave? » Un léger rire s’échappait de ses lèvres.  

   
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And as the world comes to an end
I'll be here to hold your hand

Tout se passait tout de même relativement assez vite. Enfin, vite, lorsque nous y réfléchissions, les deux jeunes avaient tout de même attendus pas mal de temps avant de se trouver. Peut-être avaient-ils déjà gaspillé assez de temps.  Cependant, quelques interrogations lui traversaient l’esprit. Que vouliez-vous c’était difficile pour elle, de se reposer sur ses lauriers. La belle faisait néanmoins de son mieux pour repousser les questions qui lui brulaient les lèvres. Se concentrant sur l’instant présent, appréciant la simplicité présente. Comme dans de nombreuses relations, le début était toujours aussi paisible. Les troubles venaient après. Connaissant son expérience, les ennuis ne tarderaient pas à la retrouver. « Je me suis dis qu'on pourrait passer la journée ensemble si ça te dit ? » , lui proposa le brun. Un large sourire éclairait son visage. Sans lui laisser le temps de réagir, il l’attrapa par le bras, la déposant sur ses genoux. Ses lèvres rejoignaient les siennes. Une douce sensation de bien être l’enveloppait. Sa main glissait dans les cheveux du jeune homme alors qu’elle lui rendait son baiser avec tendresse. Si c’était son plan, cela ne la dérangeait pas du tout. Elle pouvait faire cela all day. Son cœur bondissait dans sa poitrine, galopant à une allure effrénée. Retrouver son contact électrisant, calmait ses insécurités souterraines et la chamboulait à la fois. La brune n’avait jamais expérimenté une sensation, une impression, une émotion pareille avec personne d’autre aussi idiot que cela puisse paraître. « Tu ne m'aimerais pas si je faisais 50 kilos de plus ? » , l’interrogeait-il avant de laisser échapper un éclat de rire. Un sourire malicieux se dessinait au coin des lèvres alors que son regard ne quittait pas le sien. « Je ne sais pas, seras-tu toujours aussi sweet?  Je suis presque sur que tes lèvres me feraient oublier ton gros ventre. »  La belle déposait sa main sur son torse, s’imaginant ce à quoi il pourrait bien ressembler avec des kilos en trop. Depuis, toutes ses années, elle ne l’avait jamais vu autrement que le petit brun du parc. Celui qui avait resserrée son étreinte alors qu’elle se glissait dans sa bras sans lui demander sa permission. Ce garçon la était plutôt parfait avec ou sans kilos de trop.  La demoiselle aimait chacun des aspects de sa personnalité. Certes son physique avantageux devait peut-être faire pencher la balance encore davantage vers le côté irrésistible. « Du café s'il te plait. » , lui répondit Dave. La brune déposa un rapide baiser sur ses lèvres – ne pouvant pas s’arracher à celui qui faisait battre son cœur sans le faire.  La conseillère versa du café dans deux tasses puis les déposa devant lui. Retrouvant sa place sur ses genoux, la brune déclarait : « Hum… Je crois que je n’utiliserais plus jamais de chaises.  C’est beaucoup plus confortable ainsi.  » Son visage retenait à peine le sourire amusé qui menaçait de laisser échapper un éclat de rire. La belle porta sa tasse à ses lèvres. Après une bonne gorgée, ses sourcils se froncèrent. Peut-être était-il mieux de retirer le pansement maintenant… « Je… Je me demandais, tu penses tout de même rester ici ? Ce n’est pas que tu sois pas le bienvenue comme je te l’ai dit, je suis heureuse de t’avoir près de moi… Juste, que je me disais que nous pourrions rendre cela plus officiel… » , se lança la brunette avec hésitation.

   
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And as the world comes to an end
I'll be here to hold your hand

Nikki avait une sorte de bouton, un petit espace dans le coin de son esprit, une petite voix étrange qui ne cessait de lui rappeler que tout ne se finissait jamais bien. Il n’y avait rien de simple. Qu’elle finirait blessée ou simplement qu’elle le perdrait. Seulement, la jeune femme ne souhaitait pas le perdre. Cependant, aussi étrange que ce soit en devenant plus que son amie, il lui semblait qu’elle ouvrait une porte. La porte en direction de la sortie.  Être l’amie de quelqu’un et sa petit amie était deux choses bien différentes. Certes, il était possible d’être complices comme des meilleurs amis, mais cela ne restait pas les mêmes attentes et les mêmes limites. C’était terrorisant quelque part aussi de réaliser l’emprise qu’il avait sur son cœur, sur elle-même. Nikki n’avait jamais laissé quelqu’un d’autre s’en approcher de si près. Et là, il le tenait entre ses mains avec la possibilité de la détruire ou de le faire battre encore plus vite.  Ils avaient tous les deux déjà entretenus des relations plus ou moins sérieuses avec des individus. Celles de Nikki ne s’était jamais très bien terminées lui semblait-il. Et si cela se passait ainsi ? Et si, elle finissait par tout gâcher entre eux ? Il suffisait d'observer ses parents, c'était sûrement dans ses gênes. Une douleur lui déchirait le cœur. Il n’avait probablement pas remarqué que la jeune femme se perdait dans le fils de ses pensées alors même qu’elle parlait d’officialiser les choses. Quelque chose venait de la frapper une fois de plus. La belle ravalait difficilement sa salive.  « Je… Tu ne trouves pas que tout cela va un peu vite ? Je veux dire nous ne sommes ensemble que depuis 24H que nous habitons déjà ensembles. Et si… Et si cela ne marchait pas, Dave ? Je ne veux pas perdre te perdre… Je ne veux pas que les choses deviennent bizarres entre nous… Peut-être que nous faisons une erreur. », lui dit-elle la voix tremblante alors que sa main recherchait la sienne. Son rythme cardiaque s’accélérait sous l’effet de l’adrénaline. Sa tête lui tournait légèrement.  Devaient-ils faire marche arrière ? Le pouvaient-ils ?  Faisaient-ils une erreur ? Les choses ne seraient jamais les mêmes entre eux. Que les choses marchent entre eux ou non. Il n’y aurait ensuite plus de marche arrière. Ce serait bien trop tard.

   
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And as the world comes to an end
I'll be here to hold your hand

Il lui était impossible tout bonnement de ne pas trop réfléchir. Il lui était impossible aussi de ne pas s’imaginer le pire. Il lui semblait toujours qu’elle finirait aussi mal que son père ou par abandonner ou décevoir les autres comme sa mère l’avait fait. Après tout si ses modèles en grandissant étaient si peu glorieux, ils se devaient d’avoir laissés une trace dans son esprit. Peut-être une cicatrice, une incertitude inaltérable. Il lui était presque impossible de ravaler la nouvelle vague de panique qui l’ensevelissait. Une fois de plus, ses sentiments pour le jeune homme la poussaient à se remettre en question.  Ou peut-être n’était-elle tout simplement qu’une peureuse. La peur c’était probablement la seule chose qui semblait la motiver en cet instant. Ses barrières invisibles qu’elle avait construites entre elles et les autres se réveillaient de nouveau. Elles étaient là encore plus fortes que jamais. Alors que la belle avait été persuadée que non. Cette fois avec Dave ce serait différent. Elle le connaissait depuis longtemps et avait confiance en lui. Était-elle prête à laisser tomber sa garde ? Son corps cognait dans sa poitrine alors qu’une vague de chaleur la parcourait. La peur lui tailladait le ventre.  « Tu as peut-être raison, peut-être qu'on va trop vite. », lui répondit le brun alors qu’elle aurait aimé qu’il lui prouve qu’elle avait tort. Nikki aurait voulu qu’il la rassure, qu’il lui dise que non, ses inquiétudes n’étaient pas justifiées. Mais apparemment, elles l’étaient plus que jamais.  Tout ce qu’elle disait semblait juste.  « Tu n'es pas sûre de ce que tu ressens, de ce que tu veux ? », l’interrogeait le jeune homme. Ses sourcils se froncèrent. La jeune femme se releva brutalement s’éloignant du jeune homme.  Il avait dit cela comme s’il venait de lui demander ce qu’elle souhaitait déjeuner. Comme si cela n’avait pas d’importance pour lui.    « Cela n’a rien à voir avec mes sentiments… », rétorqua la belle, peut-être un peu trop sèchement. Il lui était impossible de comprendre pourquoi il ne cessait sans cesse de douter de ses sentiments. Même après toutes ses années, tous ses sous-entendus et surtout sa confession la veille. Le fait même qu’il avait une place si importante dans sa vie. Il était devenu tellement important pour elle, qu’il était presque nécessaire à sa vie. Sans lui, les choses ne seraient pas les mêmes.  La vie elle-même n’aurait plus vraiment la même couleur. Il était son rayon de soleil, son silver linning.  « Si c'est le cas c'est le moment de te rétracter je ne pourrais pas t'en vouloir. », lui confiait Dave. La brune pris une profonde inspiration.  Sa gorge était nouée. Il lui adressait un ultimatum. Nikki tenait énormément à lui, plus qu’à n’importe qui d’autre – en dehors de sa famille. Il était sa moitié. Il était son ami, son confident. Les images de ces derniers jours défilaient dans son esprit… Son sourire, ses délicates attentions, leur premier baiser, sa main dans la sienne, ses lèvres contre les siennes. Ses lèvres tremblaient alors que ses paupières se fermèrent. Un pincement au cœur, la brunette lâchait finalement : « Je… je suis désolée, Dave.  Je te promets que je n’essaie pas de jouer avec tes sentiments ou avec ta patience… Mais je… » Elle arrêta sa phrase incapable de la continuer pour faire ce qu’elle faisait de mieux s’enfuir à toutes jambes.

- SUJET TERMINÉ -